Pauline Ferrand-Prévot : à jamais une cycliste en Or !

Publié le 1 octobre 2024

La varoise licenciée à l’AMSL Fréjus a décroché l’Or olympique cet été, le seul titre qu’il manquait à son incroyable palmarès.

« Difficile de trouver le sommeil, j’appréhendais le réveil… j’ai eu peur de me dire que tout cela était dans mes rêves ». Au lendemain de son sacre, Pauline Ferrand-Prévot postait sur ses réseaux sociaux ces quelques mots accompagnés d’une photo d’elle, bras en l’air, poings serrés, franchissant la ligne d’arrivée sur son vélo. Elle n’en revenait toujours pas.

Un rêve devenu réalité

Et pourtant son rêve est devenu réalité… Ce 28 juillet, à 32 ans, la pensionnaire de l’AMSL Fréjus glanait la médaille d’Or aux Jeux Olympiques de Paris 2024 en VTT cross-country. Le plus beau titre qu’il manquait à sa carrière, après avoir buté aux JO de Londres (2012), Rio (2016) et Tokyo (2020). Ils étaient ces derniers Jeux, et elle les a croqués à pleines dents ! Tout comme ses adversaires dont elle n’a fait qu’une bouchée sur la colline d’Élancourt, dans les Yvelines, où elle a réalisé une course parfaite de 30,8 kilomètres en 1h26’02’’, laissant ses poursuivantes loin derrière.

Les tonnerres d’applaudissements des quelques 13 000 supporters étaient tous pour elle. Et elle, la championne de tous les Français ! La Fréjusienne Pauline Ferrand-Prévot déjà orné de 18 titres mondiaux (VTT, route, cyclo-cross et gravel) a encore réussi à nous faire vibrer. Elle a conclu ces Jeux de la plus belle des manières en étant porte-drapeaux tricolores de la cérémonie de clôture.

De Fréjus à Paris

Cette médaille, c’est ce qu’elle convoitait plus que tout. Elle se prépare physiquement et mentalement à cette échéance en restant dans sa bulle. En terre varoise, elle écume les sentiers de l’Estérel, les routes de Fréjus-plage, et s’entraîne sur la réplique du circuit olympique du Creps de Boulouris. Entre temps, tout Fréjus l’acclame lorsqu’elle franchit, en première position chez les dames, la ligne d’arrivée de l’incontournable Roc d’Azur, il y a deux ans tout pile. Peut-être aurons-nous la chance de la croiser ce mois-ci pour le Roc, entre le 9 et le 13, à la Base nature ?

Pauline Ferrand-Prévot faisant un cœur avec ses mains

Une préparation locale qui a porté ses fruits. Et comme elle l’a si bien rappelé sur sa page Instagram, ce n’est qu’un au revoir : « à bientôt dans mes plus beaux rêves ». Car les JO n’étaient pas la dernière boucle de la championne. Pauline Ferrand-Prévot s’est officiellement engagée sur trois ans avec l’équipe néerlandaise ayant le statut « World Tour », Visma-Lease a Bike, pour revenir sur la route l’an prochain. « J’ai hâte de retrouver le peloton. Je veux gagner le Tour de France Femmes » explique-t-elle dans un communiqué officiel.

Nous souhaitons bonne route à notre Pauline, à jamais amséliste, à jamais Fréjusienne, à jamais une cycliste en Or !

ILS ONT DIT :

Cédric Ravanel, entraîneur de la section VTT à l’AMSLF, ami de Pauline Ferrand-Prévot.

« J’ai accompagné Pauline au début de sa préparation pour les Jeux, avec ma compagne Cécile. On a géré sa préparation physique et le côté technique.

Elle a réussi le pari de se mettre en retrait des sollicitations médiatiques. Pauline avait mal vécu les derniers JO et les retours extérieurs. Elle est parvenue à tourner la page, et être forte mentalement. Son cercle de performance était restreint au maximum. Pendant la saison, elle a ciblé les courses qu’il fallait pour mettre ses adversaires plus bas que terre et prendre l’ascendant psychologique.

Côté stratégie pour sa course aux JO de Paris, l’objectif était de partir en tête rapidement dans les bosses, ne pas souffrir du poids dans les montées et ne jamais prendre de risque en descente. Elle avait choisi du matériel très léger pour mettre ce plan à exécution. C’était le scénario prévu mais fallait-il encore le réaliser… Elle a fait la course parfaite ! »

Fabien Roux, conseiller municipal délégué au sport de haut niveau à la ville de Fréjus.

« Ces deux dernières années au sein de l’équipe Ineos Grenadier ont permis à Pauline de passer cap physique mais surtout mental. Elle est arrivée avec son pic de forme pour les Jeux.

En dehors de sa performance, c’est une cycliste hors norme, heureuse d’être sur son vélo et c’est cela qui est beau ! »