Tristesse et émotion ce vendredi matin sur la place Formigé, entre mairie et cathédrale Saint-Léonce où étaient célébrées les obsèques de Bernard Tavano, serviteur de la ville de Fréjus (37 années de carrière au sein de la collectivité) depuis son arrivée en qualité “d’ouvrier d’entretien“ au service des sports, gardien de feu le stade de Fréjus-plage, avenue de Provence, comme du club de football local, alors dénommé l’Étoile sportive de Fréjus.
Tristesse et émotion, parce que Bernard était un homme simple, adorable, toujours souriant et affable, sur le carré de pré vert comme dans sa vie professionnelle. Toujours calme, jamais un mot plus haut que l’autre, Bernard était ainsi unanimement apprécié au sein des services techniques de la ville de Fréjus, assurant la responsabilité des espaces verts et l’entretien des installations sportives, avant de rejoindre la “qualité de vie“ en qualité d’adjoint de Lucien Agnel. Au départ en retraite de ce dernier, en 2007, Bernard lui avait succédé aux commandes de près de 60 agents servant et assurant la propreté des espaces verts.
Bernard Tavano avait intégré en 2015 l’EPL “Exploitation des parcs de stationnement“, la régie municipale du stationnement.
Mais tout au fil de sa carrière au sein de la collectivité fréjusienne, il n’aura laissé que de bons souvenirs. Et si les conditions sanitaires ne purent permettre à tous ses amis, collègues et proches d’investir la cathédrale, tous seront restés dehors, à attendre la petite heure qu’aura duré la cérémonie, pour lui dire un dernier au-revoir.
Bernard, c’était toujours « volontiers »
L’un de ses grands amis, Jean-François Anavillela, ancien responsable en mairie de Fréjus du parc autos et de la surveillance des plages, aujourd’hui à la retraite, a laissé un émouvant discours à son copain trop tôt disparu. « Dans la vie, il y a des rencontres que l’on n’oublie jamais ! C’est le cas pour Olga et Bernard (…) Avec Bernard, nous avions les mêmes valeurs : l’amitié et le partage ! (…) Bernard était tout, sauf triste (…) Tu as transmis les valeurs de respect, d’amitié, de partage et de générosité à tes proches… »
Avant de conclure, Jean-François Anavillela insista sur ce mot, “volontiers“, qui « caractérisait totalement Bernard. Quand Olga m’a demandé de parler de Bernard, je ne pouvais que lui répondre en pensant très fort à lui : VOLONTIERS ! ».
Entraîneur et éducateur à l’ESF
Bernard Tavano et Jean-François Anavillela avaient lié connaissance grâce au football. Car, originaire de Marseille (le 6 avril 1960), Bernard Tavano ne pouvait éviter un destin de footballeur. Une discipline découverte sous les couleurs du SO Caillols (1969-1976) et une carrière footballistique de solide attaquant qui l’emmènera ensuite dans la capitale des Gaules, sociétaire de l’Olympique lyonnais (équipe B, 1976-1980). Une étape importante dans la vie de Bernard puisque c’est dans la préfecture du Rhône que Bernard rencontra celle qui allait devenir son épouse, Olga, et lui donner plus tard deux enfants, Romain (né en 1986) et Marjorie (née en 1990).
Lors de la saison 2005-2006, Bernard Tavano était l’entraîneur-adjoint de Daniel Bréard pour une équipe de l’Étoile sportive de Fréjus qui évoluait en CFA et comptait dans ses rangs un certain Adil Rami (photo © DR Nadia Rami)
Après une petite saison au Puy-en-Velay (1980-1981), le football le ramènera dans le Sud, non loin de sa ville natale, en Arles tout d’abord (1981-1983) avant de rejoindre l’Étoile sportive de Fréjus (1983-1992) pour y terminer sa carrière de joueur, et embrasser celle d’entraîneur (une année à la tête de l’équipe fanion en 2005-2006, en qualité d’adjoint auprès de Daniel Bréard) et d’éducateur auprès du club fréjusien. Il y côtoiera ou entraînera notamment des joueurs comme Adil Rami (avant que ce dernier ne s’envole pour le LOSC) ou encore Samir Henaini, Fabien Bossy, Mickaël Gamondès, Mamadou Kane ou Thierry Ardisson (qui le rejoindront aux espaces verts et à l’entretien du stade Pourcin), Antoine Goulard, Hocine Fadli, Tony Andenas…
Le 31 octobre 2020, Bernard nous a quittés. Bien trop tôt. À tout juste 60 ans. Des suites d’une putain de longue maladie comme on a coutume de l’appeler pour ne pas prononcer ce mot détestable, cancer… Il laisse une épouse, Olga, des enfants Romain et Marjorie, une belle-fille Barbara, des petits-enfants Ayden, Luna et Livio, mais aussi beaucoup d’amis, tous autant attristés.
Salut Bernard…
À son épouse, ses enfants, petits-enfants, sa famille, ses amis, la Ville de Fréjus présente ses sincères condoléances.