C’est par un rappel à cette date historique que le maire de Fréjus, David Rachline, prit la parole ce samedi matin, au Monument aux Morts de Saint-Aygulf, square de Lattre de Tassigny : « Depuis 17 ans maintenant, chaque 5 décembre, nous rendons hommage aux soldats morts pour la France en Algérie, au Maroc et en Tunisie. De 1952 à 1962, près de deux millions d’hommes ont servi sous le drapeau français dans ces contrées et de 70.000 y ont été blessés. »
Jean-Louis Barbier, conseiller municipal délégué aux affaires militaires, a relayé le discours de la ministre déléguée aux Armées
Le premier magistrat évoquera encore « tous ces parcours individuels, ces itinéraires personnels qui ont rencontré le destin de la France, de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie », rendant ici hommage aux victimes, « soldats, combattants volontaires, appelés du contingent, victimes civiles ou encore engagées dans les formations supplétives »…
Ou bien encore là aux victimes de « cette folie terroriste qui frappa aveuglément, civils et militaires (…) lors de cet épisode qui restera connu comme la “Toussaint rouge“, désormais fête nationale en Algérie ».
David Rachline, maire de Fréjus, rendra hommage à ceux, civils ou militaires, qui gardent dans leur chair ou dans leur âme une cicatrice
« Seule la transmission de la mémoire permettra de ne jamais oublier »
Quelques minutes auparavant, Jean-Louis Barbier, conseiller municipal délégué aux affaires militaires avait ouvert cette commémoration en faisant lecture du message adressé à la nation par Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées. « Il y a 60 ans, une guerre, longtemps niée, entrait dans sa septième année (…) En cette journée nationale, la nation se souvient de toutes les victimes civiles comme militaires… » reprit ainsi Jean-Louis Barbier.
Six dépôts de gerbes au pied du monument aygulfois – d’abord érigé en 1924 à Tlemcen par le sculpteur Joseph Ebstein pour rappeler la Victoire ailée accompagnée d’un “poilu“ et d’un soldat de l’Armée d’Afrique, la sculpture dut ensuite rapatriée en France, à Saint-Aygulf, en 1965 –, au nom notamment de la Ville de Fréjus, mais encore des associations patriotique que sont le Rassemblement des Français d’Algérie, du Var et leurs amis mais également l’association des Harkis de Fréjus ou le Celap, regroupement de 35 associations.
Sonnerie aux morts et minute de silence, chant des Africains et Marseillaise concluront cette cérémonie, avec cette volonté marquée de David Rachline, « nous n’oublions rien ! Jamais ! Nos cœurs seront le refuge (de toutes les victimes, Ndlr), nos mémoires seront leur salut ! (…) Seule la transmission de la mémoire permettra de ne jamais oublier ».