La session 2022 du programme de recherche archéologique concernant le port romain vient de débuter et durera jusqu’à la mi-juillet.
Pierre Excoffon, directeur du service Archéologie et Patrimoine détaille le travail de fond qui est mené par les archéologues.
En quoi consiste le programme de recherche archéologique ?
Il s’agit d’un Programme Collectif de Recherche (PCR) lancé en 2020 et ce pour d’une durée de 4 ans. Jusqu’en juillet, nous sommes sur le terrain. L’objectif est de mieux connaitre la topographie portuaire, la chronologie et de lier l’évolution du port et celle du rivage.
Pour cela nous réalisons des relevés photogrammétriques, des prospections géophysiques, des carottages sédimentaires, des analyses des mortiers, des blocs etc… Nous réalisons également cette année une fouille au niveau des quais orientaux dans le cadre d’un chantier école en lien avec l’université Aix-Marseille.
Trois sites sont retenus pour ces recherches : la Bastide Mège (Quai est), la porte d’Orée et le secteur de la Lanterne d’Auguste. Cette dernière constituera le gros de l’étude de cette année.
Quel est le but recherché à l’issue de ce programme ?
L’intérêt est de mieux connaitre le site, qui constitue un exemple rare dans le monde romain d’un port conservé en quasi-totalité, afin de le protéger et de le valoriser. Cette opération scientifique est aussi un préalable nécessaire au projet de valorisation du port romain lancé par la ville depuis le diagnostic patrimonial en 2020.
La valorisation du port-romain comprend d’ailleurs la mise en valeur du mur de la Butte Saint-Antoine, déjà restauré et visible le long du Boulevard Séverin Decuers.
Comment le service archéologie et patrimoine de la Ville est-il impliqué ?
La Direction de l’Archéologie et du Patrimoine de la Ville dirige le projet de recherche en collaboration avec le CNRS (Centre Camille Julian, MMSH, Aix-en-Provence) et grâce à une aide financière du Servie Régional de l’Archéologie (DRAC). En outre le projet de recherche porté par la Ville bénéficie d’une subvention du Service Régional de l’Archéologie (DRAC).